Sœur Madeleine est née à la Ferté sur Aube (Haute Marne), le 21 juillet 1928.
Avant d’entrer au B.S., elle a voulu expérimenter le métier de soignante, en faisant un stage à l’Hôtel Dieu de Troyes où les sœurs du Bon Secours travaillaient. Ainsi la vocation de soignante l’a poussée à entrer dans la congrégation, le 4 août 1949. Après sa profession en 1952, elle est envoyée à la communauté d’Oran. Là elle soigne les plus pauvres et a beaucoup de relations avec la population locale.
Elle revient en France en 1954 pour les études d’infirmière. Entre 1956 et 1978, elle est à nouveau à Oran où elle a vécu les années de guerre tout en continuant de soigner les pauvres et d’accompagner des jeunes filles pour la promotion de la femme.
Elle revient en France à Chaumont en 1978 pour une année de repos. Vitry jusqu’en 1989 où elle visite les quartiers les plus précaires et rejoint la population magrébine.
Homélie du Père Jean-Marie
Tu es Madeleine du B. S. ? Ou celle qui est allée en Algérie ?
Après bien des souffrances, Madeleine est partie et nous sommes dans la peine. En lui donnant le Sacrement des malades, on savait que c’était l’aurevoir. La mort de Madeleine, comme toute mort nous met en face de nos propres limites, dans le temps, dans l’espace. Nous ne comprenons pas tout. Nous avons du mal à aimer, à donner, à pardonner.
Et nous constatons que la merveilleuse machine qui est notre corps à une fin.
Et voici que cet après-midi, nous entendons la Parole de vie, d’avenir, d’amour et de paix !
Et nous sommes instinctivement portés à regarder dans la vie de celle qui s’en va, tout ce qui est positif et bon.
Je ne dis pas que Madeleine était une sainte, mais je crois, en repérant tout ce qu’elle a fait de bien, on a un peu le regard de Dieu, le Père, qui cherche d’abord comme un Père, ce qui a été amour, amitié, solidarité, fraternité.
Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons nos frères. Celui qui voit son frère dans le besoin sans faire preuve de compassion, comment l’amour de Dieu pourrait demeurer en lui ?
Avec son caractère bien affirmé, elle a donné de sa vie pour les autres avec un amour prioritaire dans sa tête et dans son cœur pour les Algériens.
Et puis qui juge ? C’est Dieu et Jean nous dit : « même si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur ».
Nous confions donc Madeleine et peut-être pouvons nous nous sentir appelés à être simples, vrais et au service des autres au moins par la prière.