La vie nous réserve parfois bien des surprises, pas toujours facile de comprendre et d’accepter – la Covid d’abord et aujourd’hui la guerre ! Des questions, mais cela nous donne matière à réflexion sur nos propres comportements. La Covid, par l’intermédiaire de nos dirigeants, a tout fait pour nous isoler et nous renfermer. Pour ma part, bien des projets sont tombés à l’eau. Cependant, loin de me sentir prisonnière des murs de notre maison, cela m’a aidée à prendre pieds dans la communauté dont le style et la mission sont tout autre de ce que j’ai vécu en France près de 60 ans.
Je peux donc dire que « tout est grâce ».
Notre communauté ne sent pas le renfermé aux sens propre et figuré. La vie circule à travers la mission de la maison qui est spécifiquement « l’accueil ». Accueil des sœurs étudiantes avec ce qu’elles sont et ce qu’elles vivent, mais aussi de bien d’autres personnes qui frappent à notre porte pour différentes raisons : besoin de parler, demande de prière, demande de quoi manger pour les sans domiciles fixes et bien d’autres choses.
Notre communauté fait l’objet d’une grande générosité de la Providence. Nous recevons à profusion pour partager avec d’autres. Cela demande de se bouger, de se déranger, d’accueillir un style de vie particulier mais qui a tout son sens, aidé par une vie de prière régulière, soutenue, marquée par les temps liturgiques, l’Eucharistie quotidienne, une liturgie toujours très vive grâce à la présence de nos jeunes sœurs étudiantes. Autant de grâces qui nous aident dans l’ordinaire du quotidien.
Cependant pour ma part, j’aspire à retrouver la normalité de la vie : sortir, visiter, découvrir les beautés de Rome, surtout retrouver les liens sociaux dans les associations en particulier.
En attendant, nous cherchons à accueillir l’aujourd’hui de Dieu.
Sœur Anna Maria