Cela ne revient pas seulement à prendre une fonction ou un ministère. Par le sacrement de l’ordre, un prêtre reçoit un pouvoir spécifique et une mission auprès de ses frères et sœurs dans la foi.
Pendant la célébration eucharistique, c’est le Christ lui-même qui préside. Le prêtre le représente. En fait, le prêtre n’agit pas seulement à la place et sur mandat du Christ, mais en raison de sa consécration, c’est le Christ, en tant que Tête de l’Eglise, qui agit par eux.
Et personne ne peut pardonner les péchés sauf ceux à qui Dieu a confié la mission et son pouvoir de pardonner les péchés en son nom. Le prêtre ne peut réaliser cela que parce que Jésus le fait participer à son propre pouvoir divin de pardonner les péchés. Par le ministère du prêtre, Dieu accorde aux hommes son pardon et efface toute culpabilité comme si les fautes n’avaient jamais eu lieu.
Témoignage de Rémi, 30 ans, prêtre du diocèse de Troyes, ordonné en mai 2010
Voici quelques années que je suis prêtre, et jour après jour j’essaye de vivre dans la joie évangélique ce que le Seigneur me propose !
Je suis né à Mesnil-Saint-Loup en 1984. Mon village et mes racines m’ont marqué. Ma famille est croyante. J’ai eu la vocation dès 7 ans. Avant, je m’ennuyais durant la messe. Puis je suis devenu enfant de chœur, j’ai écouté la parole de Dieu. Et j’ai compris quelle pouvait être ma place au sein de la communauté et comment me mettre au service de Dieu. Au collège, je n’en ai pas trop parlé. Mais au lycée, je me suis confié à un prêtre qui m’a permis d’avancer.
Au cours de mes années de séminaire à Reims, puis à Lille, j’ai connu des périodes de « nuit de la foi » selon les années. Je me demandais parfois ce que je faisais et où j’allais. Car lorsqu’on est séminariste, ce n’est pas comme un artisan. On ne voit pas toujours le résultat, même si on fait du bon travail.
J’ai eu la chance de vivre deux années à Madagascar avec la délégation catholique pour la coopération. C’était un rêve d’enfant de partir ainsi, à la rencontre des gens. J’en suis revenu changé, et conforté dans ma vocation. Aujourd’hui encore cette expérience marque mon quotidien.
Aujourd’hui je vis mon ministère avec passion et confiance. Je découvre que la foi n’est jamais très loin du cœur de mes contemporains même si parfois le mot Dieu fait peur ou dérange.
J’aime être celui qui permet de poser des questions et d’être signe d’un Dieu qui donne gratuitement.
J’aimerais à l’avenir approfondir mon lien au Christ et permettre à toutes les personnes que je rencontre de leur permettre de grandir.